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(1ère partie)

Le récit de l’ultime tentation que le diable a proposée à Jésus se trouve dans le chapitre 4 de l’Evangile de Matthieu : « Le diable Le transporta encore sur une très haute montagne. Là, il Lui montra tous les royaumes du monde et leur magnificence. » Tous les royaumes du monde ! C’est plus de richesses qu’on n’a jamais offertes à qui que ce soit. « Puis il Lui dit : – Tout cela, je Te le donnerai si Tu te prosternes devant moi pour m'adorer. » C’était la tentation suprême du diable. Et quelle a été la réponse de Jésus? « Va–t–en Satan ! Car il est écrit : ‘C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras. C'est Lui seul que tu adoreras et que tu serviras.’ »[i] Satan dit : « Prosterne-Toi devant moi et adore-moi! » Et Jésus lui répond : « Va-t’en. Dieu a dit que c’est Lui seul qu’on doit adorer. »

            Donc, l’adoration des richesses matérielles est une forme d’idolâtrie. En Matthieu 6:19–21, le Seigneur nous met en garde : « Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez–vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » Il vous prévient de ne pas enfouir votre cœur dans ces trésors, parce que ces trésors disparaîtront, ou bien on vous les dérobera, ils rouilleront, ils se gâteront ou pourriront – en même temps que votre cœur. Ils corrompront votre cœur !

            Jésus ajoute : « C'est pourquoi Je vous dis : ne vous inquiétez pas en vous demandant : ‘Qu'allons–nous manger ou boire ? Avec quoi allons–nous nous habiller ?’ »[ii] Ne vous inquiétez pas de savoir si vous aurez de quoi vous nourrir et vous habiller. Dieu sait bien que la nourriture et le vêtement sont deux choses dont vous ne pouvez pas vous passer pendant très longtemps. Jésus disait de ne pas vous inquiéter pour les choses dont vous avez vraiment besoin, à plus forte raison pour celles dont vous n’avez pas vraiment besoin, mais qui vous font simplement envie.

            Il nous dit même de ne pas nous préoccuper des besoins essentiels de la vie. « La vie ne vaut–elle pas bien plus que la nourriture ? Et le corps ne vaut–il pas bien plus que les habits ? » Ce qui signifie : « Vous croyez vraiment que Je ne sais pas que votre vie a plus de valeur que votre nourriture ? Et que votre corps a plus de valeur que tous les vêtements que vous portez ? Bien sûr que Je le sais! C’est Moi qui ai fait votre corps et qui vous ai donné la vie. Vous croyez vraiment que Je ne vais pas M’occuper de vous comme il faut ? Si Je Me suis donné la peine de créer quelque chose d’aussi précieux que votre corps et d’aussi inestimable que votre vie, vous ne croyez pas que Je vous donnerai de quoi vous nourrir, pour que vous restiez en vie ? Et des vêtements à porter pour protéger votre corps ? »

            Si Dieu vous a créé et qu’Il vous a donné la vie, nul doute qu’Il vous donnera la nourriture et les vêtements dont vous avez besoin. Il s’occupera certainement de votre corps et de la vie qu’Il vous a donnée.

            « Voyez ces oiseaux qui volent dans les airs, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de provisions dans des greniers, et pourtant, votre Père céleste les nourrit. » Ils n’ont pas besoin de moissonner et d’engranger pour le futur. « N'avez–vous pas bien plus de valeur qu'eux ? »[iii] C’est-à-dire: « Ecoutez bien ! Si Je peux nourrir les oiseaux, vous devez bien vous douter que Je vous nourrirai ! » Ne croyez-vous pas que vous êtes suffisamment importants pour que Dieu vous donne les choses dont vous avez besoin ?

            « Ce n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie. Pourquoi alors vous faire du souci pour les vêtements ? » Ne vous préoccupez pas de ce que vous portez ! Nettoyez vos vêtements pour qu’ils restent propres, mais n’ayez pas peur de ne pas en avoir suffisamment. Il ajoute : « Quant aux vêtements, pourquoi vous inquiéter à leur sujet ? Observez les lis sauvages ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Pourtant, Je vous l'assure, le roi Salomon lui–même, dans toute sa gloire, n'a jamais été aussi bien vêtu que l'un d'eux ! »[iv]  Regardez les lis. Regardez toutes ces jolies fleurs. Dieu les a créées, Dieu les a vêtues, et elles n’ont même pas eu besoin d’y travailler. Il est donc évident que Dieu va s’occuper de vous ! Si vous L’aimez sincèrement, Il s’occupera bien de vous.

« Si Dieu habille avec tant d'élégance la petite plante des champs, qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, à plus forte raison ne vous vêtira–t–Il pas vous aussi ? Ah, votre foi est encore bien petite ! »[v] S’Il porte autant d’attention à l’herbe des champs dont la durée de vie est très limitée avant que quelqu’un ne vienne la couper et la fasse brûler dans un four, ne croyez-vous pas qu’Il s’intéresse bien davantage à vous? S’Il prend soin de l’herbe, Il prendra sûrement soin de vous, vous ne croyez pas? 

« Ne vous inquiétez donc pas »—Ne vous faites pas de soucis, ne soyez pas anxieux. Cela ne veut pas dire que l’on ne doit jamais prévoir ou se préparer pour le futur. On ne va pas arriver à table en disant : « Bon allez, Dieu, donne-nous à manger! » Il faut bien que quelqu’un ait un temps d’avance et prépare à manger. Ce n’est pas de ce genre de préoccupations qu’Il parle. Il nous met en garde contre le fait de s’inquiéter et d’avoir peur de ne pas avoir ce dont nous avons besoin. Ne vous inquiétez donc pas, car « toutes ces choses, les païens », c’est-à-dire les gens qui ne connaissent pas Dieu, « s’en préoccupent sans cesse. »[vi]

            La plupart des gens dans le monde ne vivent que pour cela et ne travaillent que pour cela. C’est toute leur vie : avoir quelque chose à manger, à boire, avoir des vêtements à se mettre sur le dos et un endroit où vivre. Ils sont esclaves des choses.

            Je me souviens d’un de mes amis quand j’étais étudiant. Un jour, pendant qu’il était sorti, quelqu’un s’est introduit dans sa chambre et lui a volé son appareil-photo, sa machine à écrire et d’autres objets. Il a bien mieux réagi que la plupart des chrétiens ne l’auraient fait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il avait l’air soulagé. Il a dit : « Je suis presque content. J’en étais arrivé au point où j’étais prisonnier de ces choses. J’étais leur esclave, au lieu que ce soit elles qui m’appartiennent et me servent. »

Je me demande combien de gens possèdent une voiture, et combien sont possédés par leur voiture?  Je me demande combien de gens possèdent une maison et combien sont possédés par leur maison ? Vous pouvez très bien être esclaves de votre maison, esclaves de votre voiture, esclaves de choses. Ce sont elles qui vous possèdent au lieu que ce soit vous qui les possédiez. Vous travaillez pour elles au lieu que ce soit elles qui travaillent pour vous. (A suivre)

 

 

 



[i] Matthieu 4:8–10.

[ii] Matthieu 6:25.

[iii] Matthieu 6:26.

[iv] Matthieu 6:27–29.

[v] Matthieu 6:30.

[vi] Matthieu 6:31–32.